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Capital 1000 euros

Très souvent, le capital d’une EURL ou SARL est fixé à 1000 euros, ou même à 100 euros. C’est légal, mais pourquoi ce chiffre rond ?

Parcourant quelque journal d’annonces légales, on est toujours surpris de ce chiffre de 1000 euros retenu pour le capital d’une SARL ou encore d’une EURL, ou même 100 euros. Pourquoi ces chiffres ronds ?

Tout apport en capital est dû

1000 euros coupé en 2 donne des chiffres biens ronds, faciles à inscrire dans les statuts d’une société constituée entre 2 associés. Mais entre posséder 50 parts ou 37, ce qui compte au final c’est la part de capital représentée par ses apports initiaux. Le nombre de parts n’a aucune importance, la valeur nominale de chaque part pas davantage.

Or en limitant sa réflexion sur le capital d’une société, on s’interdit d’utiliser cette clause essentielle pour assurer la solidité financière de son projet.

En effet, suite à la création de la société, le gérant ne pourra jamais obliger un associé à de nouveaux apports en compte courant. Certes, une augmentation de capital est toujours possible, mais avec l’accord de la plus grande majorité des associés. De plus, augmenter le capital exige de modifier les statuts, de publier une annonce légale, de déposer les nouveaux statuts au greffe...

Aussi, prévoir un capital relativement important, appelé progressivement par le gérant, est un moyen de s’assurer un soutien financier régulier de la part des associés au fur et à mesure de la croissance de la société, et donc de l’augmentation de son BFR.

Besoin en Fonds de Roulement et capital

Éléments du Besoin en Fonds de Roulement

Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) correspond à la trésorerie immobilisée dont doit disposer l’entreprise pour fonctionner.

Très simplement, si l’entreprise dispose d’un fonds de caisse de 100 euros (montant en espèces disponible chaque matin dans la caisse d’un magasin, le surplus étant déposé chaque soir en banque), ce montant s’ajoute à son BFR.
Si une entreprise commerciale dispose d’un stock, la valeur de ce stock augmente son BFR.
Si un artisan possède des pièces d’avance, ce stock est lui aussi partie intégrante de son BFR.
Si un client nous doit 2.000 euros, cette créance constitue encore un besoin de trésorerie.

Un besoin de long terme

Ce BFR est récurrent, c’est un besoin de long terme.

La valeur du stock par exemple est toujours sensiblement la même, et un fonds de caisse est par définition un montant fixe.
De même, une créance client est remplacée par une autre et, au total, le montant des créances et des dettes d’une entreprise sont stables.

En réalité, le BFR augmente en fonction du niveau de chiffre d’affaires de l’entreprise : plus ses ventes sont élevées, plus le stock en particulier devra être important, plus les créances clients seront significatives, mais d’une façon générale plus la trésorerie nécessaire pour assurer la bonne marche de l’entreprise sera élevée.

Ce besoin de long terme doit donc être financé par le capital, et le montant de ce capital doit anticiper l’importance potentielle du fonds de roulement.

Capital ou réserves

En l’absence d’un capital suffisant, ce sont les réserves de la société qui vont financer le BFR. Or ces réserves sont des bénéfices qui ont été préalablement imposés à l’impôt sur les sociétés.

Les réserves sont donc issues de bénéfices imposés à 15% dans le meilleur des cas. La trésorerie des associés rapporte actuellement 3% net au maximum (si les associés possèdent une épargne personnelle qu’ils investissent en produits financiers). Aussi, n’est-il pas préférable de demander de la trésorerie aux associés plutôt que de les priver de la répartition des bénéfices futurs ? Ne faut-il pas mieux augmenter le capital pour ne pas avoir l’obligation de constituer ensuite des réserves obligatoires au financement du BFR et des autres besoins de trésorerie de long terme de la société ?

Mais surtout, si l’on se place du côté de la société, mais aussi de celui du gérant, ne pas avoir correctement évalué ses besoins et se trouver dans une position de manque de trésorerie constitue une faute. Pas toujours une faute de gestion entraînant la responsabilité du gérant, mais une erreur pouvant entraîner des coûts de financement élevés pour la société (frais découvert bancaire) ou, comme cela arrive fréquemment, la liquidation de l’entreprise alors même que son activité se développait normalement.

Bien évidemment, il faut le rappeler, un capital élevé ne correspond pas obligatoirement à des apports immédiats, le gérant conservant la possibilité d’appeler le capital souscrit qu’après la constitution de la société.

Un capital à 1000 euros, c’est comme une bricole à 10 euros : on se demande comment le prix a été choisi, s’il a réellement un sens.

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